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Abondance, composition et tendances des déchets de plage

Les niveaux des déchets sur les plages restent élevés, les déchets en plastique étant prédominants. Au cours des six dernières années, on a vu d'importantes diminutions de l’abondance des déchets et des plastiques à l’échelle de la Zone maritime d'OSPAR et dans quatre Régions d'OSPAR. Pour réduire sensiblement les déchets marins, il est nécessaire de poursuivre les efforts actuels et de prendre des mesures supplémentaires.

Contexte

La réduction de la pollution par les déchets marins est l'un des grands défis environnementaux auxquels la société est confrontée aujourd'hui. Dans le cadre de sa Stratégie pour le milieu marin de l'Atlantique du Nord-Est pour la période 2010-2020, l’objectif stratégique d’OSPAR était de « réduire considérablement les déchets marins dans la Zone maritime d'OSPAR pour les ramener à des niveaux tels que leurs propriétés et leurs quantités ne soient pas préjudiciables pour le milieu marin et côtier ».

L’un des indicateurs utilisés actuellement au niveau d’OSPAR pour évaluer la pollution par les déchets marins est l'indicateur « Abondance, composition et tendances des déchets marins échoués et/ou déposés sur le littoral, y compris une analyse de leur distribution spatiale et, si possible, de leurs sources », que l'on appelle aussi « indicateur concernant les déchets de plage ». Cet indicateur, qui est également utilisé dans la Directive-cadre Stratégie pour le milieu marin (DCSMM) de l’UE, reflète les différences spatiales et les changements dans le temps en matière d’abondance, de composition et de sources des déchets marins dans le milieu côtier, et il est utilisé comme indicateur indirect de la pollution par les déchets dans la Zone maritime d'OSPAR.

Déchets de plage en Norvège © Bo Eide

Déchets de plage en Norvège © Bo Eide

La présente évaluation décrit l’état de santé en ce qui concerne les déchets de plage et leurs tendances dans la Zone maritime d'OSPAR. Pour donner un aperçu de la situation actuelle, l’abondance et la composition des déchets ont été évaluées de 2018 à 2020, et les tendances actuelles ont été évaluées sur une période de six ans, de 2015 à 2020. Pour calculer tous les paramètres, on a utilisé des méthodes de calcul robustes basées sur les médianes, qui représentent la situation la plus typique en ce qui concerne la pollution, sans être influencées par des valeurs extrêmes.1

En complément du présent rapport, on a préparé des fiches d'information indiquant les principaux résultats à l’échelle de la Zone maritime d'OSPAR ainsi que des Régions d'OSPAR. Des fiches d’information spécifiques ont également été préparées pour des sous-régions correspondant aux pays visés par la DCSMM, afin d’aider les États membres de l’Union européenne (UE) à préparer leurs rapports en vertu de la DCSMM.

Les déchets de plage sont définis par OSPAR comme tout matériau solide persistant, usiné ou transformé, qui a été jeté ou éliminé, provenant de l’intérieur des terres ou abandonné dans le milieu marin et côtier, et rencontré sur les plages. Une partie de ces déchets est produite en mer, par des pertes délibérées ou accidentelles à partir de navires (y compris les cargaisons et les déchets) ; ils sont ensuite transportés jusqu'au littoral, où ils se déposent, par les vents, les vagues et les courants marins. Une autre partie des déchets est directement déposée sur le littoral – par exemple par des gens qui fréquentent les plages – ou résulte de dépôts d'ordures sauvages. Les déchets sont également déposés plus à l’intérieur des terres, sur les berges des rivières, directement dans les rivières, dans les zones urbaines et à la campagne, et ils sont ensuite transportés par les rivières, la pluie et le vent jusqu'au milieu marin et sur les plages. En outre, les infrastructures d’égouts rejettent des déchets dans la mer, directement ou indirectement par l'intermédiaire des rivières et des exutoires d’eaux usées, et ces objets peuvent s'échouer sur la côte.

Le présent rapport vise à évaluer dans la Zone d'OSPAR et dans les Régions d'OSPAR : (i) l’état de santé du milieu marin en ce qui concerne les déchets de plage, (ii) les tendances actuelles en matière de déchets de plage, et (iii) la mesure dans laquelle les objectifs d'OSPAR ont été atteints.

Pour ce faire, il présente une évaluation de l’abondance, de la composition, de la distribution et des tendances des déchets marins échoués et/ou déposés sur les littoraux de la Zone maritime d'OSPAR. L’abondance des déchets totaux, basée sur les valeurs médianes (ci-après appelées médianes1), reflète l’ampleur de la pollution dans les eaux adjacentes et dans les zones côtières. La composition indique la fréquence à laquelle on rencontre les différents types de déchets (par exemple cordages, cotons-tiges, bouchons et couvercles, filtres de cigarette) ou les différentes catégories de matériaux dont se composent les déchets (plastiques, bois etc.). Pour évaluer la composition, on utilise les médianes et, le cas échéant, les pourcentages des différents types de déchets ou des différentes catégories de déchets. La distribution met en évidence les spécificités régionales qui peuvent être liées à des différences régionales au niveau des sources, des activités, des habitudes humaines et des mécanismes de transport (par les courants océaniques, les marées, le vent, la flottabilité des objets, etc.). Les tendances dans l’abondance des déchets totaux, les différents types de déchets ou les différentes catégories de déchets (p. ex. plastiques, plastiques à usage unique, déchets d'origine maritime) reflètent les changements dans le niveau de pollution.

Le rapport apporte aussi des informations sur la couverture par le Plan d’action régional d'OSPAR sur les déchets marins (PAR-ML) pour la période 2014-2020 et par la Directive européenne 2019/904, également connue sous le nom de Directive sur les plastiques à usage unique (SUP), en évaluant les pourcentages de déchets directement ciblés, ou non, par ces deux mesures.

Il évalue également l'adéquation de la liste d'OSPAR pour l'identification des déchets de plage, en évaluant les pourcentages des déchets que la liste permet d'identifier, de ceux qu'elle ne permet pas d'identifier, et de ceux qui ne sont pas identifiables parce qu’ils sont trop fragmentés.

La présente évaluation a été réalisée à partir d'informations provenant de sites d'étude répartis dans les cinq Régions d'OSPAR, comme il est indiqué sur la Figure a. Seuls les sites sur lesquels un nombre suffisant de recensements ont été effectués et/ou pour lesquels il existe des séries chronologiques suffisamment longues sont inclus (Tableau a). Pour l’évaluation d’état concernant les déchets de plage pour la période de 2018 à 2020, 1 137 recensements effectués sur 114 sites d'étude ont été pris en compte. Pour l’évaluation des tendances pour la période de 2015 à 2020, 1 693 recensements effectués sur 83 sites ont été pris en compte. Ces données représentent le plus vaste ensemble de données utilisables issues de la surveillance des déchets sur les plages dans l’Atlantique du Nord-Est.

Figure a: Emplacements des 114 sites d'étude d'OSPAR pris en compte dans l’évaluation. https://odims.ospar.org/en/maps/?layers=ospar_beach_litter_survey_sites_2022_06_001,ospar_inner_boundary_2016_01_002,ospar_outer_boundary_2016_01_001

Tableau a: Sites d'étude des déchets de plage d'OSPAR pris en compte dans l’évaluation et disponibilité des données associées. Les cellules violettes indiquent les années et les études qui ne sont pas utilisées dans l’évaluation et/ou indiquent lorsqu’un site d’étude n’est pas inclus dans les analyses d'état ou de tendance.

Numéro de référence du site d’étude

Région d'OSPAR

Pays

Nom du site détude

Nombre d’études disponibles

Inclusion dans lévaluation de l'état (Oui/Non)

Inclusion dans l’évaluation des tendances (Oui/Non)

2015

2016

2017

2018

2019

2020

Nombre total d’études prises en compte

DE001

Mer du Nord au sens large

Allemagne

Sylt (island)

4

3

4

4

4

4

23

Oui

Oui

DE002

Mer du Nord au sens largeAllemagne

Scharhörn (island)

3

3

3

3

3

2

17

Oui

Oui

DE003

Mer du Nord au sens largeAllemagne

Minsener Oog (island)

4

4

4

4

4

4

24

Oui

Oui

DE005

Mer du Nord au sens largeAllemagne

Juist

4

4

4

4

4

4

24

Oui

Oui

DE006

Mer du Nord au sens largeAllemagne

Sylt Hörnum North

 0

 0

 0

4

4

4

12

Oui

Non

DE007

Mer du Nord au sens largeAllemagne

Mellum West

0

0

3

4

4

4

12

Oui

Non

DE008

Mer du Nord au sens largeAllemagne

Juist Wilhelmshöhe

 0

 0

3

4

4

4

12

Oui

Non

DK001

Mer du Nord aus sens large

Danemark

MSFD Nymindegab Strand

3

3

3

3

3

3

18

Oui

Oui

DK004

Mer du Nord aus sens largeDanemark

MSFD Skagen Skagen Strand

3

3

3

3

3

3

18

Oui

Oui

DK006

Mer du Nord aus sens largeDanemark

MSFD Limfjorden

 0

 0

 0

2

3

3

8

Oui

Non

DK007

Mer du Nord aus sens largeDanemark

Risoe-Roskilde

3

4

4

4

4

4

23

Oui

Oui

ES001

Golfe de Gascogne et côte ibérique

Espagne

A Lanzada

4

4

4

4

4

3

23

Oui

Oui

ES002

Golfe de Gascogne et côte ibériqueEspagne

Baldaio

4

4

4

4

4

3

23

Oui

Oui

ES003

Golfe de Gascogne et côte ibériqueEspagne

Valdevaqueros beach

4

4

4

4

4

3

23

Oui

Oui

ES004

Golfe de Gascogne et côte ibériqueEspagne

O Rostro

4

4

4

4

4

3

23

Oui

Oui

ES005

Golfe de Gascogne et côte ibériqueEspagne

La Vega

4

4

4

4

4

3

23

Oui

Oui

ES007

Golfe de Gascogne et côte ibériqueEspagne

Agiti

4

4

4

4

4

3

23

Oui

Oui

ES008

Golfe de Gascogne et côte ibériqueEspagne

Menacoz

4

4

4

4

4

3

23

Oui

Oui

ES010

Golfe de Gascogne et côte ibériqueEspagne

Covas

4

4

4

4

4

3

23

Oui

Oui

ES011

Golfe de Gascogne et côte ibériqueEspagne

Castilla

4

4

4

3

4

3

22

Oui

Oui

ES012

Golfe de Gascogne et côte ibériqueEspagne

Castilnovo

4

4

4

3

3

3

21

Oui

Oui

ES013

Golfe de Gascogne et côte ibériqueEspagne

Oyambre

4

4

4

4

4

3

23

Oui

Oui

ES014

Golfe de Gascogne et côte ibériqueEspagne

Rodas

4

4

4

4

4

3

23

Oui

Oui

FR004

Mer du Nord aus sens large

France

Les Basses Falaises

 0

 0

 0

 0

4

3

7

Oui

Non

FR015

Mer du Nord aus sens large

France

Le Mont St Frieux

 0

2

4

4

4

3

17

Oui

Oui

FR016

Mer du Nord aus sens large

France

Les Boucaniers

 0

3

4

2

4

3

16

Oui

Oui

FR021

Mer du Nord aus sens large

France

Les Dunes

 0

1

4

4

4

3

16

Oui

Oui

FR022

Mer du Nord aus sens large

France

L'Hôpital

 0

 0

3

4

4

3

11

Oui

Non

FR006

Mers celtiques

France

Kourrijou

4

4

4

4

4

4

24

Oui

Oui

FR007

Mers celtiques

France

Koubou

4

4

4

4

4

4

24

Oui

Oui

FR008

Mers celtiques

France

Kerizella

4

4

4

4

4

4

24

Oui

Oui

FR011

Mers celtiques

France

Larmor

4

4

4

4

4

3

23

Oui

Oui

FR012

Mers celtiques

France

Trielen

4

4

4

4

3

3

22

Oui

Oui

FR019

Mers celtiques

France

La Grandville

 0

2

4

4

4

3

17

Oui

Oui

FR020

Mers celtiques

France

La Grève des Courses

 0

2

4

4

4

3

17

Oui

Oui

FR027

Mers celtiques

France

Le Cosmeur

 0

 0

 0

 0

3

3

6

Oui

Non

FR002

Golfe de Gascogne et côte ibérique

France

Le Stang

 0

 0

 0

4

3

7

Oui

Non

FR017

Golfe de Gascogne et côte ibérique

France

La Barre

4

4

4

4

4

3

23

Oui

Oui

FR023

Golfe de Gascogne et côte ibérique

France

Donnant

 0

 0

 0

3

4

3

10

Oui

Non

FR031

Golfe de Gascogne et côte ibérique

France

Pen Loc'h

 0

 0

 0

 0

3

3

6

Oui

Non

FR032

Golfe de Gascogne et côte ibérique

France

Boëd

 0

 0

 0

 0

3

4

7

Oui

Non

FR033

Golfe de Gascogne et côte ibérique

France

La Marche aux Bœufs

 0

 0

 0

 0

3

3

6

Oui

Non

FR035

Golfe de Gascogne et côte ibérique

France

Les Selliers

 0

 0

 0

3

4

3

10

Oui

Non

FR038

Golfe de Gascogne et côte ibérique

France

La Cornerie

 0

1

 0

3

4

3

10

Oui

Non

FR039

Golfe de Gascogne et côte ibérique

France

Les Trois Pierres

 0

 0

 0

4

4

3

11

Oui

Non

FR040

Golfe de Gascogne et côte ibérique

France

La Baie de Gatseau

 0

 0

 0

3

4

3

10

Oui

Non

FR042

Golfe de Gascogne et côte ibérique

France

Le Grand Crohot Sud

 0

 0

 0

2

4

3

9

Oui

Non

FR043

Golfe de Gascogne et côte ibérique

France

La Pointe du Teich

 0

 0

 0

2

4

3

9

Oui

Non

FR044

Golfe de Gascogne et côte ibérique

France

Le Banc d'Arguin

 0

 0

 0

3

4

3

10

Oui

Non

FR045

Golfe de Gascogne et côte ibérique

France

Le Wharf

 0

 0

 0

3

4

2

9

Oui

Non

IR001

Mers celtiques

Irlande

Long Strand

4

4

4

4

4

4

24

Oui

Oui

IR002

Mers celtiquesIrlande

Silver Strand

4

4

4

4

4

4

24

Oui

Oui

IR003

Mers celtiquesIrlande

Carnesore

4

4

4

4

4

4

24

Oui

Oui

IR004

Mers celtiquesIrlande

Clogherhead - South

4

4

4

4

4

4

24

Oui

Oui

IS002

Eaux arctiques

Islande

Budavik

 0

2

3

3

3

2

13

Oui

Oui

IS003

Eaux arctiquesIslande

Bakkavik

 0

2

4

4

3

3

16

Oui

Oui

IS007

Eaux arctiquesIslande

Vikur

 0

 0

 0

2

3

2

7

Oui

Non

NL001

Mer du Nord au sens large

Pays-Bas

Bergen

4

4

4

4

4

4

24

Oui

Oui

NL002

Mer du Nord au sens largePays-Bas

Noordwijk

4

4

4

4

4

4

24

Oui

Oui

NL003

Mer du Nord au sens largePays-Bas

Veere

4

4

4

4

4

4

24

Oui

Oui

NL004

Mer du Nord au sens largePays-Bas

Terschelling

4

4

4

4

3

4

23

Oui

Oui

NO005

Mer du Nord aus sens large

Norvège

Kviljo

2

2

2

2

2

2

12

Oui

Oui

PT001

Golfe de Gascogne et côte ibérique

Portugal

Praia da Barra

4

4

4

4

4

3

23

Oui

Oui

PT004

Golfe de Gascogne et côte ibérique

Portugal

Ilha de Faro

4

4

4

4

4

3

23

Oui

Oui

PT005

Golfe de Gascogne et côte ibérique

Portugal

Batata

4

4

4

4

4

3

23

Oui

Oui

PT007

Golfe de Gascogne et côte ibérique

Portugal

Cabedelo

4

4

4

4

4

4

24

Oui

Oui

PT008

Golfe de Gascogne et côte ibérique

Portugal

Osso da Baleia

4

4

4

4

4

3

23

Oui

Oui

PT009

Golfe de Gascogne et côte ibérique

Portugal

Amoeiras

4

4

4

4

4

3

23

Oui

Oui

PT010

Golfe de Gascogne et côte ibérique

Portugal

Fonte da Telha

4

4

4

4

4

3

23

Oui

Oui

PT011

Golfe de Gascogne et côte ibérique

Portugal

Monte Velho

4

4

4

4

4

3

23

Oui

Oui

PT012

Golfe de Gascogne et côte ibérique

Portugal

Barranha

4

4

4

4

4

3

23

Oui

Oui

PT014

Golfe de Gascogne et côte ibérique

Portugal

Paredes de Vitória

 0

 0

3

4

4

3

11

Oui

Non

PT015

Golfe de Gascogne et côte ibérique

Portugal

Furadouro Sul

 0

 0

 0

4

4

2

10

Oui

Non

PT016

Golfe de Gascogne et côte ibérique

Portugal

Aberta-Pedrogão

 0

 0

 0

4

4

3

11

Oui

Non

PT017

Golfe de Gascogne et côte ibérique

Portugal

Baleal Leste

 0

 0

1

4

4

3

11

Oui

Non

PT019

Golfe de Gascogne et côte ibérique

Portugal

São Félix da Marinha

 0

 0

 0

1

4

3

8

Oui

Non

PT018

Atlantique au large

Portugal

Areia - Corvo - Azores

 0

4

4

4

4

3

19

Oui

Oui

PT020

Atlantique au large

Portugal

Almoxarife - Faial - Azores

0

4

4

4

4

2

18

OuiOui

PT021

Atlantique au large

Portugal

Praia do Norte - Faial - Azores

 0

4

4

4

4

2

18

Oui

Oui

PT022

Atlantique au large

Portugal

Praia da Maia - São Miguel - Azores

 0

4

4

3

4

2

17

Oui

Oui

PT023

Atlantique au large

Portugal

Pedreira - São Miguel - Azores

 0

4

3

2

2

2

13

Oui

Oui

PT024

Atlantique au large

Portugal

São Lourenço - Santa Maria - Azores

 0

4

4

3

4

3

18

Oui

Oui

SE004

Mer du Nord au sens large

Suède

Haby

3

3

3

3

3

3

18

Oui

Oui

SE005

Mer du Nord au sens largeSuède

Edsvik

2

3

3

3

3

3

17

Oui

Oui

SE006

Mer du Nord au sens largeSuède

Saltö

2

3

3

3

3

3

17

Oui

Oui

SE007

Mer du Nord au sens largeSuède

Grönevik

3

2

3

3

3

3

17

Oui

Oui

SE008

Mer du Nord au sens largeSuède

Edshultshall

3

3

3

3

3

3

18

Oui

Oui

SE009

Mer du Nord au sens largeSuède

Gröderhamn

3

3

3

3

3

3

18

Oui

Oui

UK011

Mer du Nord au sens large

Royaume-Uni

Cramond Beach

4

4

4

4

4

2

22

Oui

Oui

UK043

Mer du Nord au sens largeRoyaume-Uni

Jubilee Beach

5

7

4

4

3

2

25

Oui

Oui

UK047

Mer du Nord au sens largeRoyaume-Uni

Kinghorn Harbour

3

4

4

4

3

1

19

Oui

Oui

UK048

Mer du Nord au sens largeRoyaume-Uni

Formby (Freshfields)

1

3

5

3

3

1

16

Oui

Oui

UK049

Mer du Nord au sens largeRoyaume-Uni

Robin Hood's Bay

1

4

4

4

4

1

18

Oui

Oui

UK050

Mer du Nord au sens largeRoyaume-Uni

Saltburn

2

4

4

4

3

2

19

Oui

Oui

UK002

Mers celtiquesRoyaume-Uni

Tan-y-Bwlch Beach

4

4

4

4

3

3

22

Oui

Oui

UK020

Mers celtiquesRoyaume-Uni

Sand Bay

4

4

4

6

4

2

24

Oui

Oui

UK021

Mers celtiquesRoyaume-Uni

Langland Bay

3

4

3

4

4

2

20

Oui

Oui

UK025

Mers celtiquesRoyaume-Uni

Ardglass

 0

4

4

4

4

3

19

Oui

Oui

UK026

Mers celtiquesRoyaume-Uni

Ballyhornan

 0

4

4

4

4

3

19

Oui

Oui

UK028

Mers celtiquesRoyaume-Uni

Ballywalter

 0

4

4

4

4

3

19

OuiOui

UK031

Mers celtiquesRoyaume-Uni

Hazelbank

 0

2

 0

 0

3

3

6

Oui

Non

UK032

Mers celtiquesRoyaume-Uni

Kilkeel North

1

4

4

4

4

3

20

Oui

Oui

UK033

Mers celtiquesRoyaume-Uni

Portavogie

 0

4

4

4

4

3

19

Oui

Oui

UK034

Mers celtiquesRoyaume-Uni

Rathlin

 0

4

4

4

4

1

17

Oui

Oui

UK035

Mers celtiquesRoyaume-Uni

Rostrevor

 0

4

4

4

4

2

18

Oui

Oui

UK036

Mers celtiquesRoyaume-Uni

Runkerry

 0

4

4

3

4

2

17

Oui

Oui

UK037

Mers celtiquesRoyaume-Uni

Tyrella

 0

4

4

4

4

2

18

Oui

Oui

UK038

Mers celtiquesRoyaume-Uni

White Park Bay

 0

4

4

4

4

2

18

Oui

Oui

UK039

Mers celtiquesRoyaume-Uni

Tal-y-Foel

1

3

3

5

2

1

15

Oui

Oui

UK045

Mers celtiquesRoyaume-Uni

Lunderston Bay

1

3

4

3

5

2

18

Oui

Oui

IM001

Mers celtiquesRoyaume-Uni

Castletown

 0

 0

5

4

4

 0

8

Oui

Non

IM002

Mers celtiquesRoyaume-Uni

Douglas

 0

 0

5

4

4

 1

9

Oui

Non

IM003

Mers celtiquesRoyaume-Uni

Kirk Michael

 0

 0

4

4

4

 0

8

Oui

Non

IM004

Mers celtiquesRoyaume-Uni

Ramsey

 0

 0

4

3

4

 1

8

Oui

Non

L’évaluation suit la méthodologie de surveillance et d’évaluation des déchets de plage d’OSPAR, qui est décrite dans les lignes directrices du Programme coordonné de surveillance de l’environnement (CEMP) d’OSPAR sur la surveillance du milieu marin et l’évaluation des déchets de plage (Accord OSPAR 2020-02). Cette méthodologie préconise des recensements effectués quatre fois par an sur des sections de plage fixes de 100 m. Tous les déchets de plage (> 5 mm) qui y sont visibles à la surface du sable sont ramassés, identifiés et comptabilisés à l’aide de la liste d'identification d'OSPAR (Figure b). Il est important de noter que les sites d'étude ne sont pas sélectionnés de manière aléatoire et que les résultats ne peuvent être considérés comme représentatifs que pour le groupe de plages surveillées.

L’évaluation de la pollution par les déchets de plage est basée sur des séries chronologiques de l’abondance des différents types de déchets, des différentes catégories de déchets et du nombre total d'items enregistrés sur les sites d'étude des déchets sur les plages d'OSPAR. Les fragments de mésoplastiques non identifiables (5 mm-2,5 cm) ne sont pas inclus dans l’évaluation, car la surveillance dont ils font l'objet est moins précise en raison de leur petite taille et de leur présence en nombres très élevés sur certaines plages (Hanke et al., 2019). Seuls les types de déchets identifiables et les fragments de macrodéchets (> 2,5 cm) sont pris en compte dans la présente évaluation.

Figure b : Exemples de déchets collectés lors d’un recensement des déchets de plage mené par OSPAR (plage « Le Stang », France, Région Golfe de Gascogne et côte ibérique, 09/01/2020, photo du Cedre).

Figure b : Exemples de déchets collectés lors d’un recensement des déchets de plage mené par OSPAR (plage « Le Stang », France, Région Golfe de Gascogne et côte ibérique, 09/01/2020, photo du Cedre).

Il est important d’apprécier la dynamique des déchets échoués pour comprendre ce que les évaluations des données sur les déchets de plage peuvent nous indiquer. Entre deux recensements des déchets sur des plages, les déchets qui ont été amenés sur le rivage par les marées, ou déposés directement sur la plage, peuvent être enterrés ou emportés de nouveau par les marées suivantes ou par le vent. En outre, quand les vagues sont fortes, des déchets enterrés peuvent apparaître de nouveau (Tudor et Williams, 2004) et des déchets peuvent être entraînés par le vent jusqu'à un site à partir de terres ou de rues situées à proximité. Par conséquent, le nombre d'items enregistrés au cours d'une étude représente généralement une valeur minimum pour les déchets déposés sur le site. Cependant, sur les plages situées dans de petites baies, entourées par exemple de promontoires rocheux, la dynamique des déchets est différente. Ce type de site peut retenir les déchets, qui ne sont ensuite déplacés qu'à l'intérieur de la baie sous l'action des vagues et du vent. Par conséquent, le nombre d'items enregistrés au cours d'une étude pourrait potentiellement représenter une accumulation de déchets au fil du temps.

La composition des déchets enregistrés sur les plages reflète également leur capacité à parvenir au rivage. Les déchets échoués ont tendance à être les déchets qui flottent et ceux qui ne se désagrègent pas, ne se dissolvent pas, ou ne se décomposent pas rapidement dans le milieu marin. Les déchets rencontrés sur les plages appartiennent principalement à la catégorie des plastiques (que l'on appelle aussi matériau polymère artificiel), qui souvent flottent et ne se désagrègent pas rapidement dans l'eau (Évaluation intermédiaire de 2017 d'OSPAR ; Addamo, 2017). Les autres catégories courantes comprennent essentiellement des déchets qui, tous, flottent et/ou se décomposent lentement (bois, bouteilles, bocaux, ampoules électriques, boîtes de conserve et cannettes). Le métal et le verre provenant de sources maritimes sont donc probablement sous-représentés parce qu’ils sont plus susceptibles de couler que les objets en plastique, en caoutchouc et en bois. Le papier est probablement aussi sous-représenté parce qu'il se désagrège en général plus rapidement dans l'eau que les autres matériaux. Cela réduit considérablement la probabilité de dommages environnementaux causés par des déchets en papier. La plupart des déchets rencontrés sur les plages très fréquentées comme lieux de récréation sont souvent des objets abandonnés par les visiteurs sur la plage (par exemple des emballages de confiseries, des emballages alimentaires (restauration rapide) et des filtres de cigarette), plutôt que des déchets échoués sur le rivage.

Évaluation du niveau de confiance

Dans la présente évaluation, un niveau de confiance élevé est associé à la méthodologie ainsi qu'à la disponibilité des données, sauf dans la Région Eaux arctiques, pour laquelle on dispose d'un volume de données limité, surtout en ce qui concerne l’évaluation des tendances.

Sites et études

Les sites d’étude du Programme de surveillance des déchets de plage d'OSPAR sont situés sur les côtes de l’Atlantique du Nord-Est, au Danemark (y compris les plages de l’est du Groenland et des îles Féroé), en France, en Allemagne, en Islande, en Irlande, aux Pays-Bas, en Norvège, au Portugal, en Espagne, en Suède et au Royaume-Uni (Figure a).

Dans la présente évaluation, seuls les sites d'étude pour lesquels on disposait de suffisamment de données ont été inclus, pour garantir une évaluation robuste. Au total, 114 des 211 sites d'étude enregistrés dans la Base de données d'OSPAR sur les déchets de plage sont pris en compte. Les sites d'étude ont été sélectionnés selon l'organigramme de décision présenté dans la Figure c. Pour l’évaluation d’état concernant les déchets de plage (pour la période de 2018 à 2020), seuls les sites ayant fait l'objet d'au moins trois études par an sur deux ans ont été sélectionnés (114 sites, 1 137 études). Pour l’évaluation des tendances (pour la période de 2015 à 2020), seuls les sites d'étude ayant fait l'objet d'au moins deux études par an sur cinq ans ont été inclus (83 sites, 1 693 études). En général, au moins trois études par an sont nécessaires et disponibles (Schulz et al., 2017), mais l’utilisation de deux études par an permet d’inclure plus de données pour la Région Eaux arctiques. Une liste détaillée des sites et des études inclus dans l’évaluation est présentée dans le Tableau a.

Figure c: Organigramme de décision pour l’inclusion des sites d'étude dans l’évaluation des déchets de plage

Figure c: Organigramme de décision pour l’inclusion des sites d'étude dans l’évaluation des déchets de plage

Les études sont réalisées conformément aux lignes directrices du Programme coordonné de surveillance de l’environnement (CEMP) d’OSPAR sur la surveillance du milieu marin et l’évaluation des déchets de plage. Les données collectées sont incluses dans la Base de données d'OSPAR sur les déchets de plage.

Les plages sur lesquelles se trouvent les sites d’étude se composent principalement de sable ou de gravier et sont exposées aux eaux marines. Elles sont dans la plupart des cas accessibles toute l'année au personnel chargé de réaliser l'étude et de ramasser les déchets. Cependant, certains sites, par exemple dans le nord de la Zone maritime d'OSPAR (Région Eaux arctiques), ne sont pas accessibles, ou ne permettent pas la réalisation d'études, au cours de la période d'étude hivernale. Pour cette évaluation, un minimum de deux études par an a été autorisé pour les zones arctiques, mais un minimum de trois études par an sera utilisé à l’avenir. Les plages ont une longueur minimale de 100 m, sont généralement dépourvues de bâtiments toute l’année, et (dans la plupart des cas) ne font pas l'objet d'activités de ramassage régulier des déchets (nettoyage des plages). Les coordinateurs nationaux des études se sont appuyés sur l'avis d'experts et sur les connaissances locales des zones côtières pour sélectionner les sites d'étude. Par exemple, dans certains pays, les conditions locales ne permettent pas de sélectionner des plages comprenant principalement du sable, et dans certains endroits, il n’est pas possible de sélectionner des plages de 100 m de long. Les points représentant le début et la fin des sites d'étude sont marqués clairement et enregistrés dans la Base de données d'OSPAR sur les déchets de plage, afin de garantir que la surveillance couvre exactement le même site pour toutes les études.

Échantillonnage et classification des déchets

Selon les lignes directrices du CEMP sur les déchets de plage, dans chaque site d’étude, tous les déchets doivent être enregistrés quatre fois par an selon le protocole d'OSPAR pour la surveillance des déchets de plage. Les périodes d’étude sont les suivantes : hiver (entre mi-décembre et mi-janvier), printemps (avril), été (entre mi-juin et mi-juillet) et automne (entre mi-septembre et mi-octobre). Toutefois, en raison des limites imposées par les conditions météorologiques, la disponibilité de la main-d’œuvre, etc., tous les sites d'étude inclus dans cette analyse n’ont pas fait l'objet de recensements aussi réguliers qu'il est indiqué ici pendant toute la période concernée (voir Tableau a). Certains sites d'étude n’ont été ajoutés que récemment au programme de surveillance et les études sur d’autres sites ont été abandonnées.

Au cours de chaque étude, le nombre de déchets individuels est enregistré et classé dans l’un des 112 types de déchets prédéfinis, identifiés par un numéro d’identification (ID) unique d'OSPAR sur la liste d'OSPAR pour l'identification des déchets de plage (Tableau b).

La liste pour l'identification des déchets permet l’enregistrement d’items identifiables, d’items inconnus et de fragments de déchets dans différentes catégories de taille. Les items qui n'appartiennent pas à une catégorie de type de déchets définie sont enregistrés sous les types de déchets « autres » dans la catégorie de matériau ou d’utilisation donnée (par exemple, type de déchets « autres items en plastique/polystyrène », ID 48 d'OSPAR). Des guides photographiques en plusieurs langues sont disponibles pour aider le personnel chargé de réaliser les études à identifier les items et à les classer par catégorie. Normalement, tous les déchets présents sur la plage sont collectés lors du recensement.

La paraffine et d’autres produits chimiques qui, bien qu’inclus dans la base de données d'OSPAR sur les déchets de plage, sont enregistrés en utilisant une autre méthode que celle indiquée pour les déchets, ne sont pas analysés ici.

Tableau b: Liste d'OSPAR pour l'identification des déchets de plage et classement dans les catégories associées. Les mesures prises en compte sont le PAR-ML 2014-2020 et la Directive SUP 2019/904 de l’UE.

ID OSPAR

Type de déchets

Inclus dans le nombre total

Plastiques à usage unique (SUP)

Items en plastique d'origine maritime (SEA)

Identifiables ?

Ciblés par des mesures ?

MATÉRIAU POLYMÈRE ARTIFICIEL (PLASTIQUE)

5

Serre-pack (4/6 boîtes)

x

x

 

identifiés

non directement ciblés

2

Sacs plastiques

x

x

 

identifiés

directement ciblés

Action 44 du PAR

Directive SUP

3

Petits sacs plastiques

x

x

 

identifiés

non directement ciblés

112

Bouts de sacs plastiques

x

x

 

identifiés

non directement ciblés

4

Boissons (bouteilles, fûts, contenants divers)

x

x

 

identifiés

directement ciblés

Directive SUP

5

Produits de nettoyage (bouteilles, fûts, contenants divers)

x

x

 

identifiés

non directement ciblés

6

Barquettes plastiques y compris restauration rapide

x

x

 

identifiés

non directement ciblés

7

Cosmétiques (bouteilles et contenants)

x

 

 

identifiés

non directement ciblés

8

Huile moteur (bidon et fût < 50 cm)

x

 

 

identifiés

non directement ciblés

9

Huile moteur (bidon et fût > 50 cm)

x

 

 

identifiés

non directement ciblés

10

Jerrycans

x

 

 

identifiés

non directement ciblés

11

Cartouches pour injection

x

 

 

identifiés

non directement ciblés

12

Autres bouteilles, fûts et contenants divers

x

 

 

identifiés

non directement ciblés

13

Caisses

x

 

 

identifiés

non directement ciblés

14

Pièces de voiture

x

 

 

identifiés

non directement ciblés

15

Bouchons, capsules, couvercles

x

x

 

identifiés

directement ciblés

Directive SUP

16

Briquets

x

 

 

identifiés

non directement ciblés

17

Crayons-feutres, stylos

x

 

 

identifiés

non directement ciblés

18

Peignes, brosses à cheveux

x

 

 

identifiés

non directement ciblés

19

Confiserie (emballages, bâtons de sucettes, etc.)

x

x

 

identifiés

directement ciblés

Directive SUP

20

Jouets et canons à confettis

x

 

 

identifiés

non directement ciblés

21

Verres plastiques

x

x

 

identifiés

directement ciblés

Directive SUP

22

Couverts jetables, plateaux et pailles

x

x

 

identifiés

directement ciblés

Directive SUP

23

Sacs pour engrais ou alimentation animale

x

 

 

identifiés

non directement ciblés

24

Sacs/filets à légumes

x

 

 

identifiés

non directement ciblés

25

Gants (ménagers)

x

 

 

identifiés

non directement ciblés

113

Gants (professionnels)

x

 

 

identifiés

non directement ciblés

26

Casiers (pêche)

x

 

x

identifiés

directement ciblés

Action 35 du PAR

Directive SUP

114

Marques (crustacés, poissons, etc.)

x

 

x

identifiés

directement ciblés

Action 35 du PAR

Directive SUP

27

Pots à pieuvres

x

 

x

identifiés

directement ciblés

Action 35 du PAR

Directive SUP

28

Sacs/filets/poches (huîtres, moules, etc.) incl. lien de fermeture

x

 

x

identifiés

directement ciblés

Action 35 du PAR

Directive SUP

29

Paniers à huîtres

x

 

x

identifiés

directement ciblés

Action 35 du PAR

Directive SUP

30

Films plastiques de la mytiliculture

x

 

x

identifiés

directement ciblés

Action 35 du PAR

Directive SUP

31

Cordages (diamètre supérieur à 1 cm)

x

 

x

identifiés

directement ciblés

Action 35 du PAR

Directive SUP

32

Cordages (diamètre inférieur à 1 cm)

x

 

x

identifiés

directement ciblés

Action 35 du PAR

Directive SUP

115

Filets et morceaux de filet (taille inférieure à 50 cm)

x

 

x

identifiés

directement ciblés

Action 35 du PAR

Directive SUP

116

Filets et morceaux de filet (taille supérieure à 50 cm)

x

 

x

identifiés

directement ciblés

Action 35 du PAR

Directive SUP

33

Filets et cordages emmêlés

x

 

x

identifiés

directement ciblés

Action 35 du PAR

Directive SUP

34

Caisses à poissons

x

 

x

identifiés

non directement ciblés

35

Bas de ligne (pêche à la ligne)

x

 

x

identifiés

directement ciblés

Action 35 du PAR

Directive SUP

36

Bâtonnets lumineux (tube avec liquide)

x

 

x

identifiés

directement ciblés

Action 35 du PAR

Directive SUP

37

Flotteurs et bouées

x

 

x

identifiés

directement ciblés

Directive SUP

38

Seaux

x

 

 

identifiés

non directement ciblés

39

Feuillards/cercles d’emballage

x

 

 

identifiés

non directement ciblés

40

Emballages de produits industriels y compris films plastiques

x

 

 

identifiés

non directement ciblés

41

Résine (fibre de verre)

x

 

 

identifiés

non directement ciblés

42

Casques de chantier

x

 

 

identifiés

non directement ciblés

43

Cartouches (chasse)

x

 

 

identifiés

directement ciblés

Action 48 du PAR

44

Chaussures et sandales

x

 

 

identifiés

non directement ciblés

45

Éponges synthétiques

x

 

 

identifiés

non directement ciblés

117

Morceaux de plastique/polystyrène 0-2,5 cm

 

 

 

exclus

exclus

46

Morceaux de plastique/polystyrène 2,5-50 cm

x

 

 

non identifiables

non directement ciblés

47

Morceaux de plastique/polystyrène > 50 cm

x

 

 

non identifiables

non directement ciblés

48

Autres objets en plastique/polystyrène

x

 

 

non identifiés

non directement ciblés

64

Filtres de cigarettes

x

x

 

identifiés

directement ciblés

Action 48 du PAR

Directive SUP

97

Préservatifs

x

 

 

identifiés

non directement ciblés

98

Cotons-tiges

x

x

 

identifiés

directement ciblés

Action 48 du PAR

Directive SUP

99

Serviettes hygiéniques/protège-slips

x

x

 

identifiés

directement ciblés

Directive SUP

100

Tampons périodiques et applicateurs

x

x

 

identifiés

directement ciblés

Directive SUP

101

Blocs WC

x

 

 

identifiés

non directement ciblés

103

Boîtes, bocaux, tubes

x

 

 

identifiés

non directement ciblés

104

Seringues

x

 

 

identifiés

non directement ciblés

121

Sacs à crottes de chiens

x

 

 

identifiés

non directement ciblés

CAOUTCHOUC

49

Ballons (valves plastiques, rubans, ficelles incl.)

x

x

 

identifiés

directement ciblés

Action 48 du PAR

50

Bottes

x

 

 

identifiés

non directement ciblés

52

Pneus et courroies

x

 

 

identifiés

non directement ciblés

53

Autres objets en caoutchouc

x

 

 

non identifiés

non directement ciblés

TEXTILES

54

Vêtements

x

 

 

identifiés

non directement ciblés

55

Tissus d’ameublement

x

 

 

identifiés

non directement ciblés

56

Sacs en toile de jute

x

 

 

identifiés

non directement ciblés

57

Chaussures (cuir)

x

 

 

identifiés

non directement ciblés

59

Autres textiles

x

 

 

non identifiés

non directement ciblés

PAPIER/CARTON

60

Sacs

x

 

 

identifiés

non directement ciblés

61

Carton

x

 

 

identifiés

non directement ciblés

118

Boîtes/Packs de lait

x

 

 

identifiés

non directement ciblés

62

Boîtes/packs alimentaires (autres)

x

 

 

identifiés

non directement ciblés

63

Paquets de cigarettes

x

 

 

identifiés

non directement ciblés

65

Verres plastiques

x

 

 

identifiés

non directement ciblés

66

Journaux et magazines

x

 

 

identifiés

non directement ciblés

67

Autres objets en papier

x

 

 

non identifiés

non directement ciblés

BOIS USINÉ/TRAVAILLÉ

68

Bouchons de liège

x

 

 

identifiés

non directement ciblés

69

Palettes

x

 

 

identifiés

non directement ciblés

70

Cageots

x

 

 

identifiés

non directement ciblés

71

Casiers (pêche)

x

 

 

identifiés

directement ciblés

Action 35 du PAR

119

Caisses à poissons

x

 

 

identifiés

directement ciblés

Action 35 du PAR

72

Bâtons de glaces, piques fourchettes

x

 

 

identifiés

non directement ciblés

73

Pinceaux de peinture

x

 

 

identifiés

non directement ciblés

74

Autres morceaux de bois < 50 cm

x

 

 

non identifiés

non directement ciblés

75

Autres morceaux de bois > 50 cm

x

 

 

non identifiés

non directement ciblés

MÉTAL

76

Bombes aérosols, vaporisateurs

x

 

 

identifiés

non directement ciblés

77

Capsules

x

 

 

identifiés

non directement ciblés

78

Canettes de boissons

x

 

 

identifiés

non directement ciblés

120

Barbecues jetables

x

 

 

identifiés

non directement ciblés

79

Accessoires électriques

x

 

 

identifiés

non directement ciblés

80

Plombs/lests (pêche à la ligne)

x

 

 

identifiés

directement ciblés

Action 35 du PAR

81

Emballages en aluminium

x

 

 

identifiés

non directement ciblés

82

Boîtes de conserve

x

 

 

identifiés

non directement ciblés

83

Morceaux de ferraille (industriels)

x

 

 

identifiés

non directement ciblés

84

Fûts métalliques

x

 

 

identifiés

non directement ciblés

86

Pots de peinture

x

 

 

identifiés

non directement ciblés

87

Casiers à homard ou à crabe

x

 

 

identifiés

directement ciblés

Action 35 du PAR

88

Fil de fer, grillage, fil barbelé

x

 

 

identifiés

non directement ciblés

89

Autres pièces/objets métalliques < 50 cm

x

 

 

non identifiés

non directement ciblés

90

Autres pièces/objets métalliques > 50 cm

x

 

 

non identifiés

non directement ciblés

VERRE ET CÉRAMIQUE

91

Bouteilles

x

 

 

identifiés

non directement ciblés

92

Ampoules ou tubes néons

x

 

 

identifiés

non directement ciblés

93

Autre pièces/objets en verre

x

 

 

non identifiés

non directement ciblés

94

Matériaux de construction (tuiles, etc.)

x

 

 

identifiés

non directement ciblés

95

Pots à pieuvres

x

 

 

identifiés

directement ciblés

Action 35 du PAR

96

Autres pièces/objets en céramique/poterie

x

 

 

non identifiés

non directement ciblés

INDÉFINIS

102

Autres objets sanitaires

x

 

 

non identifiés

non directement ciblés

105

Autres objets médicaux (compresses, bandages, pansements, etc.)

x

 

 

non identifiés

non directement ciblés

Méthode d’évaluation

La méthode d’évaluation utilisée dans le présent rapport est décrite dans les lignes directrices du CEMP sur les déchets de plage et elle est reprise succinctement ci-dessous. Les fragments de mésoplastiques non identifiables (5 mm-2,5 cm) et les cires/autres polluants sont exclus de l’analyse.

Pour la présente évaluation, chaque type de déchets est classé :

  • selon le matériau dont il se compose tel que défini dans les recommandations de la DCSMM (Groupe technique sur les déchets marins lancé dans le cadre de la DCSMM (TG-ML), 2013) : Matériau polymère artificiel (ou plastique), Caoutchouc, Tissu/Textile, Papier/Carton, Bois usiné/travaillé, Métal, Verre/Céramique et Indéfinis ;
  • parmi les plastiques à usage unique (SUP), les items en plastique d'origine maritime (SEA), ou les autres items. Le classement dans la catégorie SUP repose sur le classement défini dans les recommandations de la DCSMM (Catalogue en ligne de photos correspondant à la liste conjointe des catégories de déchets, préparé par le TG-ML DCSMM). La catégorie SEA est basée sur la catégorie FISH définie dans les recommandations de la DCSMM (Hanke et al., 2019), sauf que les items qui ne sont pas en plastique sont exclus. De plus, le terme FISH a été remplacé par SEA ; en effet, le terme FISH semble trop restrictif, cette catégorie comprenant également des items liés à l’aquaculture. Il convient de noter qu’il existe de légères différences entre les catégories SUP et FISH de la DCSMM et les catégories SUP et SEA utilisées dans la présente évaluation, en raison des différences entre les listes utilisée par OSPAR et par la DCSMM pour le recensement des déchets de plage.
  • parmi les types de déchets directement ciblés, ou non, par des mesures existantes, en particulier le PAR-ML 2014-2020 d'OSPAR et la Directive SUP 2019/904 de l’UE.
  • soit parmi les types de déchets identifiés, soit parmi les types de déchets non identifiés, soit parmi les fragments de plastique non identifiables. Les types de déchets identifiés comprennent tous les items qui peuvent être identifiés et classés parmi des types de déchets définis. Les types de déchets non identifiés comprennent tous les items qui ne correspondent pas aux types de déchets existants dans la liste d’identification d'OSPAR et qui sont enregistrés dans les catégories « autres ». Les fragments de plastique non identifiables correspondent aux fragments de plastique qui sont trop fragmentés pour être identifiés.

Les catégories dans lesquelles on peut classer chaque type de déchets sont présentées en détail dans le Tableau b.

Pour réaliser les analyses, on a utilisé le progiciel litteR (Walvoort et al., 2021) et Excel.

Pour faire les calculs, on a utilisé des méthodes de calcul robustes basées sur les médianes, qui conviennent (i) pour les distributions biaisées des données sur les déchets de plage (Schulz et al., 2017, 2019), et (ii) pour soutenir la prise de décision, car ces méthodes donnent un instantané de la situation typique sans être influencées par les événements extrêmes. Il convient de noter que les valeurs médianes sont en général inférieures aux valeurs moyennes, car les valeurs extrêmes sont exclues des calculs. De plus, l'addition des valeurs médianes de tous les différents types de déchets ne produit pas directement une valeur de nombre total, et il faut utiliser des méthodes de calcul ajustées pour combiner les valeurs médianes (voir, par exemple, le calcul des pourcentages médians ci-dessous).

L'état est évalué sur une période de trois ans (de 2018 à 2020) et les tendances sont évaluées sur une période de six ans (de 2015 à 2020).

Les analyses ont été effectuées à l’échelle des plages et les résultats ont été agrégés à des échelles spatiales supérieures (Zone maritime d'OSPAR et Régions d'OSPAR) en utilisant la méthode d'organisation en blocs (Van Belle et Hughes, 1984). Dans la présente évaluation, on considère qu’au moins trois sites sont nécessaires pour effectuer des calculs à une échelle agrégée. Si moins de 3 sites sont disponibles, les résultats doivent être utilisés avec circonspection, et il faut les considérer comme des résultats indicatifs (moins d’informations). C’est le cas, par exemple, pour les résultats des tendances dans la Région Eaux arctiques.

À l’échelle des sites d’étude, les abondances ont été évaluées en calculant la médiane des données d’étude pour un seul site, et les tendances ont été évaluées en calculant les pentes et la valeur p associée par la méthode de Theil-Sen basée sur les médianes.

À des échelles supérieures (Zone maritime d'OSPAR et Régions d'OSPAR), les abondances ont été évaluées en calculant la médiane des médianes obtenues pour chaque site d’étude, et les tendances ont été évaluées en calculant les médianes des pentes obtenues pour chaque site d’étude et la valeur p des sites d’étude agrégés.

Tous les pourcentages ont été calculés en divisant la médiane d’un groupe de déchets sélectionné par la somme de tous les groupes de déchets pris en compte (par exemple, pour obtenir le pourcentage de Matériau polymère artificiel, on divise la médiane du Matériau polymère artificiel par la somme des médianes de toutes les catégories de matériaux).

Les 10 principaux (Top 10) ou les 15 principaux (Top 15) types de déchets ont été évalués à partir du classement des médianes des différents types de déchets.

Les types de déchets les plus répandus ont également été identifiés en classant les types de déchets en fonction du nombre de sites d'étude où ils font partie des 10 principaux déchets.

Les médianes et les tendances ont été calculées pour des items spécifiques ciblés par le Plan d’action régional sur les déchets marins (PAR-ML) d’OSPAR pour la période 2014-2020 : sacs plastiques, filtres de cigarette, cotons-tiges, cartouches de chasse et ballons.

Les méthodes utilisées pour calculer les abondances, les pourcentages, les tendances et les 10 principaux déchets à l'échelle des sites d’étude et à des échelles supérieures sont résumées dans le Tableau b.

Tableau c: Liste des indicateurs statistiques calculés à chaque échelle géographique et méthodes de calcul correspondantes

Indicateur concernant les déchets de plage

À l'échelle des sites d’étude

À des échelles supérieures (Zone maritime d'OSPAR et Régions d'OSPAR)

Abondance

Médiane des données des sites d'étude pour la période de trois ans de 2018 à 2020

Médiane des médianes des sites d'étude

Pourcentage

100 × médiane de la catégorie étudiée, divisée par la somme des médianes des différentes catégories

Tendance

Pente de Theil-Sen des données des sites d'étude pour la période de six ans de 2015 à 2020

Valeur p de la pente de Theil-Sen

Médiane des pentes des sites d’étude

Valeur p des sites d'étude agrégés

10 principaux/15 principaux déchets

Classement des médianes des différents types de déchets et présentation des 10/15 types situés en haut du classement

Résultats

Le nombre total médian dans la Zone maritime d'OSPAR au cours de la période de 2018 à 2020 est de 252 items/100 m. Bien qu’aucun objectif opérationnel concernant l’abondance totale n'ait été adopté au niveau d'OSPAR, cette valeur est beaucoup plus élevée que la valeur seuil européenne (VS UE), soit 20 items/100 m (van Loon et al., 2020). L’ampleur de la pollution par les déchets de plage varie entre les cinq Régions d'OSPAR, de 50 à 360 items/100 m ; elle est minimale dans la région Atlantique au large et maximale dans la Région Golfe de Gascogne et côte ibérique.

L’analyse de la composition des déchets met en évidence une prédominance des items en matériaux polymères artificiels, également connus sous le nom de plastiques. À l’échelle de la Zone maritime d'OSPAR, les items en plastique représentent 94 % de la pollution, avec une médiane de 194 items/100 m, alors que les autres matériaux ne dépassent pas 3 items/100 m. On voit des résultats similaires à l’échelle des Régions d'OSPAR, les plastiques représentant entre 92 % (Mers celtiques) et 97 % (Eaux arctiques) des déchets observés.

Les plastiques à usage unique (SUP) et les items en plastique d'origine maritime (SEA) sont d’un grand intérêt, car ces catégories d’utilisation sont ciblées par la Directive européenne 2019/904 afin de réduire l’impact de certains produits en plastique sur l’environnement. La catégorie SUP comprend également des déchets spécifiques qui sont directement ciblés par le Plan d’action régional sur les déchets marins (PAR-ML) d’OSPAR pour la période 2014-2020, par exemple les sacs plastiques, les filtres de cigarette, les cotons-tiges, les cartouches de chasse et les ballons. Dans la Zone maritime d'OSPAR, le nombre médian d’items dans les catégories d’utilisation SUP et SEA est respectivement de 45 items/100 m et de 36 items/100 m. Globalement, ces groupes représentent respectivement 26 % et 21 % des déchets observés. Le pourcentage le plus élevé de SUP est observé dans la Région Golfe de Gascogne et côte ibérique (37 %), tandis que le pourcentage le plus élevé d'items SEA est observé dans la Région Mer du Nord au sens large (25 %). Les items SUP et SEA sont directement ciblés par des mesures gouvernementales et devraient diminuer dans les années à venir.

Au cours des six dernières années, on a observé des tendances à la baisse du nombre total et du nombre de plastiques à l’échelle de la Zone maritime d'OSPAR et dans toutes les Régions, sauf dans la Région Eaux arctiques, où il n'a pas été possible d'obtenir des résultats robustes en raison du volume insuffisant de données disponibles. Cependant, ces tendances à la baisse semblent plutôt faibles, les diminutions du nombre total étant de 9 à 12 items par an dans les Régions d'OSPAR et de 11 items par an à l’échelle de la Zone maritime d'OSPAR. On observe également des tendances à la baisse pour les items SUP et SEA dans les Régions Mer du Nord au sens large, Mers celtiques et Golfe de Gascogne et côte ibérique, avec des pentes de -2 à -5 items/100 m par an.

A l’échelle de la Zone maritime d'OSPAR, 54 % des déchets enregistrés sont directement ciblés par des mesures énoncées dans la Directive européenne 2019/904 ou dans le PAR-ML, ce qui indique que la couverture est assez bonne. La liste d’identification d'OSPAR est bien adaptée à la composition des déchets de plage, car seulement 8 % des déchets sont non identifiés, tandis que 79 % sont identifiés, les 13 % restants étant des fragments de plastique non identifiables.

Évaluation de l’abondance entre 2018 et 2020

Figure d: Nombres totaux médians dans les cinq Régions d'OSPAR sur la période de trois ans de 2018 à 2020. Disponible ici: ODIMS

Le nombre total médian dans la Zone maritime d'OSPAR sur une période de trois ans de 2018 à 2020 est de 252 items par 100 m de littoral, une valeur beaucoup plus élevée que la valeur seuil de 20 items/100 m adoptée au niveau européen (van Loon et al., 2020). Pour atteindre cette valeur seuil, une réduction du nombre total serait nécessaire dans la Zone maritime d'OSPAR.

Les nombres totaux médians dans les différentes Régions d'OSPAR au cours de la période de 2018 à 2020 sont présentés dans le Tableau d et leur distribution spatiale est présentée dans la Figure d. Il semble que les niveaux de pollution varient d’une Région d'OSPAR à l’autre, de 50 items/100 m pour la Région Atlantique au large à 360 items/100 m pour la Région Golfe de Gascogne et côte ibérique. L’abondance dans la Région Atlantique au large est nettement inférieure à celle des quatre autres Régions. Néanmoins, tous les nombres totaux médians sont supérieurs à la valeur seuil européenne, ce qui indique que les déchets de plage sont abondants quelle que soit la Région d'OSPAR.

À l’échelle des plages, les niveaux de pollution varient de 10 à 16 272 items/100 m (voir la Figure e et le tableau de l'Appendice 1 ).

Il convient de noter que plusieurs phénomènes peuvent influencer l’abondance des déchets sur les plages. Le nettoyage régulier des plages peut réduire le niveau de pollution, tandis que le transport transfrontalier de la pollution par le vent et les courants peut le faire augmenter dans certaines zones, par exemple dans la sous-région du Skagerrak (sur la côte suédoise). Bien que ces phénomènes soient connus, leur ampleur et leur effet sur la surveillance des déchets de plage ne sont pas bien quantifiés à l'heure actuelle dans la Zone maritime d'OSPAR.

Figure e: Nombres totaux médians pour les 114 sites d'étude pris en compte dans l’évaluation de l’état, sur la période de trois ans de 2018 à 2020. Les résultats numériques par site d’étude sont présentés dans l'appendice 1 . Disponible ici: https://odims.ospar.org/en/submissions/ospar_median_total_counts_beach_2022_05_001/

Tableau d : Nombre total médian et nombre médian d'items en plastique (de 2018 à 2020) et tendances associées (de 2015 à 2020) dans la Zone maritime d'OSPAR et les Régions d'OSPAR

Échelle géographique

Nombre total médian(items/100 m)

Tendance

(pente, items/100 m par an)

↓ diminution significative

↑ augmentation significative

Nombre médian d'items en plastique(items/100 m)

Tendance(pente, items/100 m par an)

↓ diminution significative

↑ augmentation significative

Zone maritime d'OSPAR

252

-11

194

-9

Eaux arctiques

252

-6a

172

-16a

Mer du Nord au sens large

205

-9

161

-8

Mers celtiques

278

-12

145

-11

Golfe de Gascogne et côte ibérique

360

-11

284

-11

Atlantique au large

50

-11

35

-11

aPentes des tendances fournies à titre informatif (niveau de confiance inférieur en raison du nombre limité de sites et/ou d’études)

 

Matériaux constituant les déchets de plage entre 2018 et 2020

La composition des déchets de plage polluant la Zone maritime d'OSPAR et les Régions d'OSPAR est présentée dans la Figure f. Ces déchets appartiennent principalement à la catégorie des matériaux polymères artificiels (plastiques), avec une médiane de 194 items/100 m enregistrée à l’échelle de la Zone maritime d'OSPAR. Toutes les autres catégories de matériaux ont des médianes égales ou inférieures à 3 items/100 m. On voit des résultats similaires dans les Régions d'OSPAR, car les matériaux polymères artificiels restent le matériau le plus important, de 35 items/100 m pour la Région Atlantique au large (95 % de la pollution par les déchets de plage dans la Région) à 284 items/100 m pour la Région Golfe de Gascogne et côte ibérique (95 % de la pollution par les déchets de plage dans la Région). Cela confirme que les matériaux polymères artificiels, également connus sous le nom de plastiques, représentent la plus grande proportion de la pollution, quelle que soit l’échelle géographique. Ces matériaux doivent donc être traités en priorité pour réduire sensiblement la pollution par les déchets de plage.

Catégories d’utilisation : plastiques à usage unique et items en plastique d'origine maritime

Les catégories d’utilisation « Plastiques à usage unique » (SUP) et « Items en plastique d'origine maritime » (SEA) sont d'un grand intérêt dans la Zone maritime d'OSPAR, car elles sont ciblées par des mesures. En outre, ces deux groupes représentent une part considérable de la pollution par les déchets de plage (47 %) (Figure g). Les nombres médians pour ces catégories dans la Zone maritime d'OSPAR et dans les Régions d'OSPAR sont présentés en détail dans le Tableau e.

À l’échelle de la Zone maritime d'OSPAR, dans la catégorie SUP, le nombre total médian est de 45 items/100 m. Si l’on examine la distribution régionale de ce groupe d’utilisation, la Région Golfe de Gascogne et côte ibérique d'OSPAR semble être la plus touchée par la présence de SUP, avec une valeur médiane de 93 items/100 m, représentant 37 % de la pollution. Les trois Régions d'OSPAR – Eaux arctiques, Mer du Nord au sens large et Mers celtiques – présentent des valeurs médianes similaires, avec respectivement 30 items/100 m (13 % de la pollution de la Région), 37 items/100 m (24 % de la pollution de la Région) et 37 items/100 m (23 % de la pollution de la Région). Enfin, la Région Atlantique au large d'OSPAR présente les valeurs médianes les plus basses pour les items SUP, avec 6 items/100 m (15 % de la pollution de la Région).

Le groupe d’utilisation « Items en plastique d'origine maritime » (SEA), qui comprend les déchets plastiques liés à la pêche et à l’aquaculture ainsi que les cordages (qui peuvent provenir de différentes sources mais sont souvent liés principalement à la pêche), a une valeur médiane de 36 items/100 m dans la Zone maritime d'OSPAR. Bien que la Région Mer du Nord au sens large présente le pourcentage le plus élevé d’items SEA (25 %), la distribution régionale est plutôt homogène entre les Régions, à l’exception de l’Atlantique au large, pour lequel on a enregistré de très faibles quantités d’items SEA (avec une valeur médiane de 1 item/100 m, soit 3 % de la pollution de la Région). Les quatre autres Régions d'OSPAR ont des médianes de 29 items/100 m pour la Région Mers celtiques à 51 items/100 m pour la Région Golfe de Gascogne et côte ibérique, et les items SEA représentent entre 12 % (Eaux arctiques) et 25 % (Mer du Nord au sens large) de la pollution, ce qui indique que les activités maritimes sont des sources régulières de pollution par les déchets dans la Zone maritime d'OSPAR.

Tableau e: Nombres médians de plastiques à usage unique (SUP) et d'items en plastique d'origine maritime (SEA) (de 2018 à 2020) et tendances associées (de 2015 à 2020) dans la Zone maritime d'OSPAR et les Régions d'OSPAR

Échelle géographique

Nombre médian de SUP(items/100 m)

Tendance(pente, items/100 m par an)

↓ diminution significative

↑ augmentation significative

Nombre médian de SEA(items/100 m)

Tendance(pente, items/100 m par an)

↓ diminution significative

↑ augmenta-tion significative

Zone maritime d'OSPAR

45

-4

36

-2

Eaux arctiques

30

-4a

30

-5a

Mer du Nord au sens large

37

-4

40

-2

Mers celtiques

37

-5

29

-2

Golfe de Gascogne et côte ibérique

93

-4

51

-4

Atlantique au large

6

0

1

0

aPentes des tendances fournies à titre informatif (niveau de confiance inférieur en raison du nombre limité de sites et/ou d’études)

 

Tendances sur la période de six ans de 2015 à 2020

On voit plusieurs diminutions significatives de l’abondance des déchets au cours de la période de 2015 à 2020, comme il est indiqué dans le Tableau d. Des diminutions significatives des nombres totaux ainsi que des nombres d'items en plastique sont observées à l’échelle de la Zone maritime d'OSPAR et dans toutes les Régions, à l’exception de la Région Eaux arctiques (pour laquelle on ne dispose pas de suffisamment de données). Les diminutions des nombres totaux varient de 9 à 12 items/100 m par an, tandis que les diminutions des nombres d'items en plastique varient de 8 à 11 items/100 m par an, indiquant que ces tendances à la baisse restent assez limitées.

On voit aussi des tendances à la baisse pour les items SUP et SEA à l’échelle de la Zone maritime d'OSPAR et dans trois Régions : Mer du Nord au sens large, Mers celtiques, et Golfe de Gascogne et côte ibérique, avec des réductions de 2 à 5 items/100 m par an (Tableau e). Il convient de noter que la Directive SUP ayant été mise en application après la période de notification prise en compte dans la présente évaluation, ce n’est pas la raison de la réduction des déchets SUP.

À l’échelle des plages et en prenant en compte les 83 sites d'étude sélectionnés pour l’évaluation des tendances, 25 sites d'étude présentent des tendances significatives à la baisse du nombre total (30 %) et cinq sites d'étude présentent des tendances significatives à la hausse (6 %) au cours des six dernières années (2015-2020). Globalement, les résultats indiquent que quelques sites présentent des tendances à la hausse, que seulement un nombre limité de sites d'étude présentent des tendances à la baisse, et qu’aucune tendance ne peut être attribuée à la majorité des sites d'étude (voir Figure h). 

Figure h: Tendances des nombres totaux pour les 83 sites d'étude pris en compte dans l’évaluation des tendances, sur la période de six ans de 2015 à 2020. Les tendances numériques par site d’étude sont présentées dans l'Appendice 1 . Disponible ici: https://odims.ospar.org/en/submissions/ospar_beach_litter_trend_2022_08_001/

Principaux types de déchets et principaux déchets les plus répandus dans la Zone maritime d'OSPAR et dans les Régions d'OSPAR

Les 15 principaux types de déchets dans la Zone maritime d'OSPAR sont présentés dans la Figure i. Parmi les 15 types de déchets présentés, quatre types de déchets appartiennent à la catégorie des items en plastique d'origine maritime (SEA), dont le type de déchets « Cordages (diamètre inférieur à 1 cm) », pour lequel la valeur médiane est de 17 déchets/100 m (24 % de la pollution par les déchets de plage) dans la Zone maritime d'OSPAR. En outre, six types de déchets appartiennent à la catégorie des plastiques à usage unique (SUP) : « bouchons et couvercles » (8 items/100 m, 12 %), « Confiserie (emballages, bâtons de sucettes, etc.) » (6 items/100 m, 9 %), « Boissons (bouteilles, fûts, contenants divers) », « Couverts jetables, plateaux et pailles » et « Cotons-tiges » (2 items/100 m pour ceux-ci, 3 %) et « Serviettes hygiéniques/protège-slips » (1 item/100 m, 1 %). Tous ces types de déchets montrent l’importance des catégories d’utilisation « Plastiques à usage unique » et « Items en plastique d'origine maritime ». Cependant, les morceaux de plastique/polystyrène non identifiés (2,5-50 cm) restent le type de déchets le plus abondant, avec une valeur médiane de 21 items/100 m (30 %) dans la Zone maritime d'OSPAR. Ces données confirment l’importante fragmentation des plastiques dans l’environnement, ce qui fait augmenter le nombre d’items, rend la récupération plus difficile et suscite des inquiétudes en termes d’impact environnemental, avec un risque croissant d’ingestion à mesure que les déchets, en se dégradant, deviennent de plus en plus petits.

Figure i: Les 15 principaux types de déchets dans la Zone maritime d'OSPAR (de 2018 à 2020)

Figure i: Les 15 principaux types de déchets dans la Zone maritime d'OSPAR (de 2018 à 2020)

En plus d’être le type de déchets le plus abondant, « Morceaux de plastique/polystyrène 2,5-50 cm » est également le type de déchets le plus répandu ; c'est un des 10 principaux types de déchets relevés dans 94 % des sites d'étude, comme l’indique le Tableau f montrant les principaux types de déchets présents dans plus de 15 % des sites d'étude. Les autres principaux types de déchets les plus répandus sont « Cordages (diamètre inférieur à 1 cm) » (82 % des sites d'étude), « Bouchons, capsules, couvercles » (79 % des sites d'étude), « Confiserie (emballages, bâtons de sucettes, etc.) » (73 % des sites d'étude), « Autres items en plastique/polystyrène » (49 % des sites d'étude) et « Cotons-tiges » (44 % des sites d'étude).

Il convient également de noter la présence des « Filtres de cigarettes » parmi les principaux déchets dans 32 % des sites d'étude, bien qu’ils soient absents du classement des principaux types de déchets dans la Zone maritime d'OSPAR, avec une valeur médiane de 0 item/100 m (Tableau f). Cela s’explique par une importante hétérogénéité spatiale, les « Filtres de cigarettes » étant principalement observés dans la Région Golfe de Gascogne et côte ibérique d'OSPAR (Top 6), où une valeur médiane de 6 filtres de cigarettes/100 m est enregistrée.

Globalement, l’analyse des principaux types de déchets montre qu’il existe un nombre limité de types de déchets individuels qui sont abondants, et un grand nombre de types de déchets peu abondants (médianes de 1 ou 2 items/100 m), ce qui indique une hétérogénéité spatiale et une grande diversité dans la composition des déchets de plage dans la Zone maritime d'OSPAR (Figure i).

Tableau f: Types de déchets les plus répandus sur les 114 sites pris en compte de 2018 à 2020 (les types de déchets les plus répandus sont classés en fonction du nombre de sites d'étude où ils font partie des 10 principaux déchets)

ID OSPAR

Type de déchets

Classement des types de déchets les plus répandus

Nombre de sites d'étude où le type de déchets fait partie des 10 principaux déchets

Pourcentage des sites d'étude où le type de déchets fait partie des 10 principaux déchets

46

Morceaux de plastique/polystyrène 2,5-50 cm

1

107

94 %

32

Cordages (diamètre inférieur à 1 cm)

2

93

82 %

15

Bouchons, capsules, couvercles

3

90

79 %

19

Confiserie (emballages, bâtons de sucettes, etc.)

4

83

73 %

48

Autres objets en plastique/polystyrène

5

56

49 %

98

Cotons-tiges

6

50

44 %

31

Cordages (diamètre supérieur à 1 cm)

7

41

36 %

4

Boissons (bouteilles, fûts, contenants divers)

8

38

33 %

64

Filtres de cigarettes

9

37

32 %

74

Autres morceaux de bois < 50 cm

10

36

32 %

115

Filets et morceaux de filet (taille inférieure à 50 cm)

11

35

31 %

45

Éponges synthétiques

12

34

30 %

33

Filets et cordages emmêlés

13

27

24 %

3

Petits sacs plastiques

14

24

21 %

43

Cartouches (chasse)

15

21

18 %

22

Couverts jetables, plateaux et pailles

15

21

18 %

6

Barquettes plastiques y compris restauration rapide

15

21

18 %

28

Sacs/filets/poches (huîtres, moules, etc.) y compris lien de fermeture

18

18

16 %

49

Ballons (valves plastiques, rubans, ficelles incl.)

18

18

16 %

Études de cas sur les sources potentielles de pollution par les déchets de plage en Allemagne et en Espagne

L’identification des sources des déchets de plage est d’une grande importance pour l’élaboration de mesures et pour l’évaluation ultérieure de l'efficacité de ces mesures. Bien qu'aucune méthode n'ait encore été adoptée au niveau d'OSPAR pour évaluer les sources des déchets de plage, on a demandé aux Parties contractantes de tester la technique de notation matricielle (Tudor et Williams, 2004) et plusieurs Parties, dont l’Allemagne et l’Espagne, ont lancé des études.

Étude de cas de l'Allemagne

En Allemagne, la technique de notation matricielle a été appliquée aux données d'OSPAR sur les déchets de plage provenant de la sous-région nationale Allemagne – Mer du Nord au sens large pour la période de 2011 à 2017 (Schäfer, Scheele et Papenjohann, 2019) à la suite de la recommandation de Veiga et al. (2016). Dans la technique de notation matricielle, les types de déchets sont attribués à des sources potentielles. Pour appliquer cette technique, l'Allemagne a utilisé dix catégories de sources (Appendice 2 ). La méthode utilise des catégories de probabilité en combinaison avec un système de notation, ce qui permet de faire des déclarations qualitatives, telles que « il est très probable que... » ou « il est peu probable que... », mais aussi des évaluations quantitatives des quantités relatives de déchets et de leur attribution à diverses sources.

L’évaluation comprenait un examen détaillé des déchets identifiables provenant de la sous-région nationale d'OSPAR Allemagne – Mer du Nord au sens large, qui pouvaient être classés parmi des types de déchets d'OSPAR, en prenant en compte les conditions hydrologiques et éoliennes régionales dominantes, la dérive, et les opinions des parties prenantes régionales et des experts. L’examen des déchets comprenait 1 712 photographies d’un total de 1 120 déchets collectés sur la côte allemande de la mer du Nord, ce qui a permis d’avoir une bonne vue d’ensemble de la variabilité des déchets dans chaque catégorie de déchets d'OSPAR. Les informations suivantes ont été enregistrées pour chaque item :

  • Type d’emballage, par exemple type de bouteille de boisson ou de récipient alimentaire
  • Type de produit
  • Marque du produit
  • Fabricant
  • Informations écrites sur l’item ou sur les étiquettes, c’est-à-dire langue, date de durabilité minimale, code-barres, site Web
  • Taille
  • État physique, par exemple cassé, endommagé, abrasé et présence de biosalissure, c’est-à-dire la croissance d’animaux et de plantes sur l’item, afin d’évaluer le temps que l’item a passé dans le milieu marin.

Au total, 17 074 déchets marins enregistrés lors de recensements des déchets de plage menés par OSPAR ont été inclus dans l’analyse de notation matricielle ; 62 % (10 670) des déchets ont pu être attribués à des sources individuelles. Les 38 % restants (6 404) des déchets n’ont pas pu être attribués parce qu’il s’agissait soit de fragments non identifiables, soit d’objets enregistrés dans les catégories de déchets d'OSPAR « Autres items » des différentes classes de matériaux.

Ces « Autres items » sont un mélange de types de déchets qui, individuellement, ne sont pas fréquemment rencontrés sur les sites d'étude. Les fragments sont les restes désagrégés de divers objets en plastique. Ces deux catégories ont été exclues de l’analyse ultérieure, car il n'a pas été possible de les attribuer à des sources.

L’une des principales conclusions a été que les déchets marins rencontrés sur la côte allemande de la mer du Nord proviennent principalement d'activités locales ou régionales. Des expériences de dérive ont aussi permis à Schöneich-Argent et Freund (2020) de conclure que les déchets émis localement dans les eaux douces et le milieu marin restent généralement locaux. Cependant, il existe des preuves que certains déchets flottants provenant de sources lointaines, par exemple situées en France ou aux Pays-Bas, sont transportés jusqu'à la partie allemande de la mer du Nord par des courants marins côtiers.
On a estimé que les sources marines représentaient 60 % des déchets enregistrés, les sources terrestres étant responsables des 40 % restants. On a estimé que les activités de pêche représentaient environ un tiers des déchets, les activités touristiques et récréatives étant responsables d'un cinquième de ceux-ci. La proportion des déchets considérés comme attribuables à chacune des dix sources est présentée dans l'Appendice 2 .

Étude de cas de l'Espagne

Une méthode très similaire a été appliquée en Espagne, en utilisant également le système de notation matricielle, avec quelques différences au niveau des sources prises en compte et des notes attribuées à chaque déchet en fonction des caractéristiques spécifiques régionales. L’évaluation réalisée par l’Espagne à partir des résultats concernant les déchets de plage pour la période de 2013 à 2018, correspondant à 275 études sur 12 sites d'étude situés dans tous les cas dans la Région Golfe de Gascogne et côte ibérique d'OSPAR, montre que les sources de déchets les plus fréquentes sur ces plages sont la pêche (19 %) et le tourisme (16 %), suivis des « autres activités terrestres » (15 %) dont les apports fluviaux, l’aquaculture (10 %) et le transport maritime (10 %). Les sources marines ont été considérées comme responsables de 42 % des déchets relevés, les sources terrestres étant responsables des 58 % restants.

Les deux études de cas menées en Allemagne et en Espagne suggèrent que les sources marines apportent une contribution importante, et la pêche, les activités récréatives et le tourisme sont identifiés comme des contributeurs importants à la pollution par les déchets de plage. Globalement, quelles que soient les contributions exactes de sources spécifiques à la pollution par les déchets de plage, des mesures rigoureuses visant à réduire et à éliminer les émissions de déchets de toutes les sources seront probablement nécessaires pour atteindre les objectifs d'OSPAR et la valeur seuil (VS) européenne pour les déchets de plage à l’avenir.

Couverture par les mesures et adéquation de la liste d'identification d'OSPAR

Pour estimer la bonne adéquation du Plan d’action régional d'OSPAR sur les déchets marins (PAR-ML) 2014-2020 et de la Directive SUP 2019/904 de l’UE, on évalue le nombre total de déchets directement ciblés par ces mesures (Figure j). À l’échelle de la Zone maritime d'OSPAR, 54 % des déchets relevés sont directement ciblés soit par la directive, soit par le PAR-ML, et 46 % ne sont pas directement ciblés. Ces chiffres montrent que les mesures énoncées dans la directive et dans le PAR-ML couvrent directement une proportion satisfaisante de la pollution par les déchets de plage, mais il reste des possibilités d’amélioration.

Quand on regarde ces chiffres de plus près, on voit qu'une grande partie (13 %) de la pollution par les déchets de plage semble non identifiable, car elle comprend les fragments de matériaux polymères artificiels relevés dans les études. Ces déchets pourraient être liés à de multiples sources ou activités, ce qui empêche de mettre en place des mesures spécifiques pour les combattre. Cependant, ils résultent très probablement aussi de la désagrégation, par exemple, des plastiques à usage unique (SUP) et des items en plastique d'origine maritime (SEA), qui sont couverts par des mesures. En outre, 8 % de la pollution par les déchets de plage se compose de déchets non identifiés. Cette valeur reflète la capacité de la liste d'identification des déchets d'OSPAR à couvrir tous les items collectés. Pour améliorer la couverture par la liste d'OSPAR, on pourrait envisager d’ajouter de nouveaux types de déchets, mais cela ne garantirait pas une réduction de la proportion des déchets non identifiés.

Figure j: Évaluation de l’adéquation de la liste d'identification d'OSPAR et couverture par les mesures dans la Zone maritime d'OSPAR de 2018 à 2020. Les mesures prises en compte sont le PAR-ML 2014-2020 et la Directive SUP 2019/904 de l’UE.

Figure j: Évaluation de l’adéquation de la liste d'identification d'OSPAR et couverture par les mesures dans la Zone maritime d'OSPAR de 2018 à 2020. Les mesures prises en compte sont le PAR-ML 2014-2020 et la Directive SUP 2019/904 de l’UE.

Informations complémentaires

Les principaux résultats obtenus à l'échelle de la Zone maritime d'OSPAR et à l'échelle des Régions d'OSPAR sont récapitulés dans les suppléments techniques 1-7.

Le supplément technique 1

Le supplément technique 2

Le supplément technique 3

Le supplément technique 4

Le supplément technique 5

Le supplément technique 6

Le supplément technique 7

Conclusion

Les déchets de plage sont abondants dans la Zone maritime d'OSPAR et les Régions d'OSPAR. Le plastique semble prédominant dans toutes les régions. Les plastiques à usage unique et les items en plastique d'origine maritime sont des composants importants de la pollution par les déchets de plage dans la Zone maritime d'OSPAR ; on voit toutefois une certaine spécificité régionale dans les proportions de ces deux groupes de types de déchets.

À l’heure actuelle, on a besoin d'une réduction importante de l’abondance au niveau d'OSPAR pour atteindre la valeur seuil de 20 items/100 m adoptée au niveau de l’UE, une valeur indicative de l'état des déchets de plage dans la Zone maritime d'OSPAR.

On voit des tendances à la baisse significatives dans toutes les Régions (sauf dans la Région Eaux arctiques, pour laquelle il a été impossible de réaliser une évaluation robuste), en particulier pour les nombres totaux et les plastiques. Cependant, les niveaux de déchets marins restent élevés.

Globalement, la présente évaluation montre que les mesures actuelles devraient être conservées et renforcées, et que des mesures supplémentaires devraient être prises, pour obtenir une plus grande réduction des déchets de plage dans la Zone maritime d'OSPAR afin de réduire sensiblement la pollution par les déchets de plage et d’atteindre les objectifs d'OSPAR, en particulier l’objectif S4.O3 récemment adopté dans la Stratégie pour le milieu marin de l'Atlantique du Nord-Est pour la période 2020-2030 ; cet objectif consiste en une réduction d’au moins 50 % d’ici à 2025 et d’au moins 75 % d’ici à 2030 de la prévalence des items en plastique à usage unique les plus fréquemment rencontrés et des items en plastique d'origine maritime sur les plages.

Les déchets de plage sont abondants dans la Zone maritime d'OSPAR et dans les Régions d'OSPAR. Le plastique semble prédominant dans toutes les Régions d'OSPAR, atteignant une valeur médiane de 194 déchets/100 m à l’échelle de la Zone maritime d'OSPAR et représentant 94 % de la pollution. La Région Golfe de Gascogne et côte ibérique est celle qui présente le niveau de pollution le plus élevé, tandis que la Région Eaux arctiques présente le plus faible niveau. Les items en plastique à usage unique et les items en plastique d'origine maritime présentent des valeurs médianes de 45 items/100 m et de 36 items/100 m, respectivement, sur le littoral de la Zone maritime d'OSPAR (soit, respectivement, 26 % et 21 % de la pollution). Cependant, on voit des spécificités régionales en termes de composition des déchets dans les différentes Régions d'OSPAR, les plastiques à usage unique étant prédominants dans la Région Golfe de Gascogne et côte ibérique (37 % de la pollution) et les items en plastique d'origine maritime étant prédominants dans la Région Mer du Nord au sens large (25 % de la pollution).

À l’heure actuelle, on a besoin d'une réduction importante du nombre total au niveau d'OSPAR pour atteindre la valeur seuil (VS) de 20 items/100 m adoptée au niveau de l’UE, une valeur indicative de l'état des déchets de plage dans la Zone maritime d'OSPAR. Toutes les Régions d'OSPAR présentent des valeurs d’évaluation supérieures à celles de la VS de l’UE.

On voit des tendances à la baisse significatives dans l’abondance des déchets dans la Zone maritime d'OSPAR et dans quatre des cinq Régions d'OSPAR au cours des six dernières années. Toutefois, les réductions semblent limitées, ce qui suggère que l’objectif énoncé dans la Stratégie pour le milieu marin de l'Atlantique du Nord-Est pour la période 2010-2020, nécessitant une réduction substantielle, n’a été atteint dans aucune Région d'OSPAR.

Des études de cas menées en Allemagne et en Espagne suggèrent que les sources maritimes apportent une contribution importante à la pollution car, respectivement, 60 % et 42 % des déchets sont identifiés comme provenant de ces sources sur les côtes allemandes et espagnoles. La pêche, les activités récréatives et le tourisme sont identifiés comme des contributeurs importants à la pollution par les déchets de plage.

La classification des déchets de plage sur la liste d'identification d'OSPAR semble adéquate, puisque 79 % des déchets collectés sont identifiés par la liste d'identification d'OSPAR et seulement 8 % ne sont pas identifiés. Les résultats confirment la présence de nombreux fragments non identifiables atteignant 13 % des déchets rencontrés sur le littoral de la Zone maritime d'OSPAR, qui ne peuvent pas être utilisés pour identifier les sources de pollution.

Les mesures existantes ont été bien sélectionnées, car elles semblent concerner 54 % des déchets rencontrés sur le littoral de la Zone maritime d'OSPAR, qui sont directement ciblés soit par le Plan d’action régional d’OSPAR sur les déchets marins (PAR-ML) 2014-2020, soit par la Directive SUP 2019/904 de l’UE.

Globalement, et compte tenu des tendances observées, les résultats suggèrent que les mesures devraient être conservées et renforcées pour accélérer la réduction des déchets marins dans la Zone maritime d'OSPAR.

Lacunes dans les connaissances

On sait qu'une pollution transfrontalière se produit dans la Zone maritime d'OSPAR, mais ce phénomène n’est pas bien quantifié et devrait être étudié.

La composition et les origines des nombreux fragments de plastique observés devraient être étudiées.

Il faudrait collecter plus d'informations sur les items non identifiés et sur certains types de déchets ciblés par le Plan d’action régional sur les déchets marins (PAR-ML) d’OSPAR qui ne figurent pas sur la liste d'identification utilisée jusqu'ici.

D’autres études devraient être réalisées pour identifier les sources des déchets.

Des informations plus complètes sur les conditions environnementales et les activités humaines doivent être mises à disposition, sous une forme utilisable, pour tous les sites d'étude.

Les effets des phénomènes météorologiques devraient être analysés pour évaluer leur influence sur les données concernant les déchets de plage.

La présente évaluation permet d’identifier les lacunes qui existent dans les connaissances et entravent la réalisation d'une évaluation précise de la pollution par les déchets de plage. Ces lacunes sont les suivantes :

  • Près de 13 % des déchets de plage observés dans la Zone maritime d'OSPAR sont des fragments non identifiables. Ces grandes quantités de fragments semblent problématiques car elles pourraient être liées à diverses sources ou activités. Cela empêche donc la mise en œuvre de mesures dédiées. D’autres recherches sont nécessaires pour améliorer les connaissances sur la composition et les sources des fragments.
  • Les déchets non identifiés représentent 8 % des déchets, dont le type de déchets « Autres items en plastique/polystyrène », présent dans les principaux types de déchets avec une valeur médiane de 3 items/100 m ; il n’y a donc pas de catégorie appropriée dans laquelle classer ces déchets et ils ne peuvent pas être comptés individuellement. D’autres études devraient être réalisées pour améliorer les connaissance sur ces items et déterminer s'ils ont besoin d'être ciblés par des actions, et donc s’ils doivent faire l’objet d’une surveillance individuelle.
  • On sait que certains types de déchets sont abondants sur les littoraux européens (par exemple les mousses de polystyrène). En conséquence, ces groupes d’items sont déjà ciblés par des mesures (Plan d’action régional d'OSPAR sur les déchets marins). Cependant, dans certains cas, ils ne font pas l'objet d'une surveillance individuelle dans les recensements des déchets de plage menés par OSPAR. Il est recommandé d’adapter la liste d'identification des déchets utilisée pour la surveillance aux mesures existantes, afin de garantir de meilleures connaissances sur leur abondance et une évaluation correcte de l’efficacité des mesures.
  • Les sources des déchets de plage n’ont pas été identifiées dans la présente étude, sauf sur les côtes allemandes et espagnoles. Ce type de caractérisation des sources pourrait à l’avenir être amélioré et appliqué à plus grande échelle. Au-delà de l’identification des sources des différents types de déchets, l’élaboration de nouvelles méthodologies pourrait permettre d’estimer la pollution transfrontalière, c’est-à-dire de déterminer la proportion des déchets qui ne proviennent pas du pays, de la région ou de la zone où ils ont été collectés. En ce sens, le Groupe technique sur les déchets marins lancé dans le cadre de la DCSMM (TG-ML) a prévu d'élaborer un modèle approprié pour estimer la pollution transfrontalière à moyen terme (van Loon et al., 2020). Cette méthode pourrait permettre d’estimer la proportion des déchets dont il est question dans la présente étude qui proviennent de l’extérieur de la Zone maritime d'OSPAR ou qui sont transférés entre les Régions d'OSPAR.
  • Les sites d'étude dont proviennent les données utilisées dans l’analyse des déchets de plage pour les Régions d'OSPAR sont situés sur des plages qui varient considérablement par leur topographie, leur hydrographie, leur géographie, leur proximité des sources ponctuelles et les utilisations humaines dont elles font l'objet, autant de facteurs pouvant influencer la quantité des déchets déposés sur la plage. Les différences au niveau de la topographie et de la géographie des plages ainsi que des conditions hydrodynamiques (marées, vagues, courants, etc.) ont été examinées brièvement dans la méthode d’agrégation, mais elles doivent être examinées plus avant dans les évaluations futures.
  • Les phénomènes météorologiques peuvent également influencer le dépôt des déchets. À l’avenir, les effets des phénomènes météorologiques, tels que l’oscillation nord-atlantique (ONA), devraient être analysés pour évaluer leur influence sur l’abondance et les tendances dans l’ensemble de données sur les déchets de plage.

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Note de bas de page

1La valeur médiane est la valeur centrale qui se trouve au milieu d’un ensemble de nombres classés par ordre croissant de valeur. La médiane est la valeur centrale qui convient le mieux pour les distributions biaisées telles que les données sur les déchets de plage, car elle n’est pas influencée par les valeurs extrêmes. La valeur moyenne est la moyenne arithmétique d’un ensemble de nombres et elle est fortement influencée par les valeurs extrêmes (valeurs aberrantes). Par conséquent, la moyenne n’est pas une méthode robuste pour l’évaluation des données sur les déchets de plage.

Contributeurs

Auteurs principaux: Camille Lacroix and Silvère André

Auteurs collaborateurs: Willem van Loon

Avec le soutien des groupes suivants: OSPAR Beach litter expert group, EIHA and the OSPAR Secretariat

Translated by: Isabelle Wojtyniak (MCIL, MITI). Quicksilver Language Services Ltd

Citation

Lacroix, C., André, S., et van Loon, W. 2022. Abondance, composition et tendances des déchets de plage. OSPAR, 2023: Bilan de santé. Commission OSPAR, Londres. Disponible via le lien suivant: https://oap.ospar.org/fr/evaluations-ospar/bilan-de-sante/2023/evaluations-des-indicateurs/dechets-de-plage

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