Évaluation des rejets, déversements et émissions provenant des opérations pétrolières et gazières offshore sur le plateau continental danois 2018-2022
Récapitulatif
Le présent rapport présente les données sur les rejets, les déversements et les émissions pour les opérations pétrolières et gazières offshore sur le plateau continental danois (DCS) durant la période 2018-22022 et l’évaluation des données. Les données annuelles sont présentées dans l’Appendice 2.
Niveau d’activité
Le plateau continental danois est une région pétrolière parvenue au stade de la maturité, et la production est en déclin. Toutefois, la production de pétrole et de gaz reste modérée, bien qu'elle ait diminué de près de 51 % au cours de la période de notification (2018-2022), ce qui s'explique en partie par la fermeture et le redéveloppement de certaines installations.
Rejets et déversements
La quantité totale d’hydrocarbures dispersés1(hydrocarbures aliphatiques) rejetée en mer dans l’eau de production et l’eau de déplacement a fluctué entre un maximum de 136 tonnes en 2018 et un minimum de 95 tonnes en 2020, mais est restée globalement assez stable au cours de la période 2018-2022 avec une moyenne de 116 tonnes/an.
Ce sont les rejets d’eau de production et d’eau de déplacement qui contribuent le plus aux rejets d’hydrocarbures de l’industrie pétrolière. Le volume total d’eau de production et d’eau de déplacement rejeté a diminué, passant d'environ 22 millions de m3/an en 2018 à un minimum de 16 millions de m3/an en 2020.
En 2018, une installation du DCS a manqué de satisfaire à la norme de performance relative pour la moyenne annuelle de la teneur en hydrocarbures. Cependant, la quantité maximale d'hydrocarbures rejetée avec l'eau de production dépassant la norme de performance était de 0,034 tonne en 2018.
Le nombre total de déversements d'hydrocarbures en mer de moins d'une tonne a été élevé en 2018 (30) mais a diminué par la suite. La quantité d'hydrocarbures rejetée est généralement faible, mais elle a été exceptionnellement élevée en 2018, en raison d'un rejet accidentel de gazole provenant d'une vanne défectueuse sur l'une des installations.
Produits chimiques
La quantité totale de produits chimiques utilisés offshore a varié durant la période. On a déclaré l’utilisation de 27 302 tonnes de produits chimiques en 2019. Sur cette quantité, seuls 0,24 % appartiennent à la catégorie « produits chimiques de substitution » et 0,02 % appartiennent à la catégorie « produits chimiques devant faire l'objet de mesures prioritaires (LPCA) ». Un opérateur a utilisé cette dernière catégorie dans une faible mesure en 2019.
La quantité totale de substances chimiques rejetée en mer durant la période 2018 – 2022 a varié, passant d’environ 10 967 tonnes en 2019 à 4 419 tonnes en 2020. Sur cette quantité, seuls 0,26 % appartiennent à la catégorie « produits chimiques de substitution » en 2019. Cette proportion est passée à 0,66 % en 2021, principalement en raison de la reclassification de l'hypochlorite de sodium par le Danemark. Aucune substance LCPA n'a été rejetée au cours de la période.
Le nombre de petits déversements de produits chimiques en mer a été relativement élevé, bien que la quantité de produits chimiques déversés ait diminué au cours de la période 2018-2022. Le nombre de déversements plus importants est resté faible, mais il y a eu un pic dans la quantité déversée en 2022 en raison d'un incident spécifique avec une fuite d'inhibiteur de calcaire dans une installation.
Émissions atmosphériques
Les émissions atmosphériques ne sont pas réglementées par des mesures OSPAR, mais elles sont notifiées une fois par an à OSPAR. En ce qui concerne le dioxyde de carbone (CO2), une tendance à la baisse a été observée entre 2018 et 2020, suivie d'une émission plutôt stable entre 2020 et 2022.
L’émission de nmVOC2et de méthane (CH4) ont fluctué entre 700 tonnes en 2020 et 1 900 tonnes en 2022 pour le nmVOC et entre 3 400 tonnes en 2018 et 2 000 tonnes en 2022 pour le méthane.
Les émissions de dioxyde de soufre (SO2) et de dioxyde d'azote (NOx) sont restées relativement stables au cours de la période.
1Les composés « aliphatiques » et « aromatiques » sont définis par la méthode de référence énoncée dans l’Accord OSPAR 1997-16 (Extraction par solvant, mesure par infrarouges à 3 longueurs d’onde). Dans ce contexte, les termes « aliphatiques » et « hydrocarbures dispersés » ont le même sens.
2nmVOC = Composés organiques volatils non méthaniques