Apports aquatiques et atmosphériques de nutriments et de métaux dans la mer

La zone maritime d’OSPAR est vaste, et le bassin versant présente une grande variabilité des conditions géologiques et hydrologiques ainsi que des différences climatologiques considérables. En outre, la densité de population ainsi que l'impact humain varient entre régions. Cela crée une variabilité dans la quantité d'eau qui atteint le milieu marin à partir de la terre, et cela est également vrai pour les apports de diverses substances qui sont conservées dans cette eau, y compris les nutriments et les métaux. Les apports excessifs de nutriments via les apports fluviaux et les rejets directs, ainsi que les dépôts atmosphériques, principalement d'azote, dans le milieu marin, provoquent une eutrophisation, en particulier dans les zones côtières (voir l'évaluation thématique de l'eutrophisation). Les apports de métaux entraînent des niveaux élevés de métaux dans l'eau, les sédiments et le biote (voir l'évaluation thématique des substances dangereuses).

Les objectifs stratégiques 1 et 2 de la Stratégie pour le milieu marin de l’Atlantique du Nord-Est (NEAES) stipulent que pour obtenir des mers propres, nous devons réduire les apports de nutriments, de matières organiques et de substances dangereuses dans la mer. Cette évaluation se concentre sur les apports de nutriments par le biais d'apports aquatiques et atmosphériques. Les apports de métaux sont évalués dans une moindre mesure, principalement en raison du manque d'informations disponibles, mais pas parce qu'ils sont moins préoccupants. Bien que les informations sur les apports de nutriments et les mesures visant à les réduire soient plus disponibles, les données de haute qualité ne sont pas facilement accessibles pour toutes les parties de la zone OSPAR. C'est pourquoi l'évaluation s'est concentrée sur une sélection de 20 bassins hydrographiques afin d'illustrer la variabilité dans toute la zone.

Cette évaluation illustre également l'importance des différentes voies d’apports des nutriments dans la mer, qui dépendent dans une large mesure de la substance, du degré d'impact humain et des activités humaines d'origine.  La vaste zone maritime d'OSPAR implique que le dépôt atmosphérique est toujours une source importante. Cependant, dans les zones densément peuplées, les sources ponctuelles ont une importance accrue, et dans les zones côtières densément peuplées, les sources ponctuelles directes deviennent une voie de plus en plus importante. Dans les zones où il existe des rivières relativement importantes ou de nombreuses rivières qui, ensemble, sont responsables de grandes quantités d'eau entrant dans le milieu marin, les apports fluviaux peuvent jouer un rôle important dans les apports à la mer.

Les efforts pour réduire les apports de nutriments varient temporairement et spatialement, ce qui implique que les mesures ont été prises à des moments différents et à des endroits différents, ce qui rend difficile la découverte de modèles généraux. C'est principalement dans les petits cours d'eau, par exemple les eaux d'amont, que les effets des mesures prises pour réduire les sources diffuses peuvent être tracés. D'autre part, l'impact positif sur la qualité de l'eau de la mise en œuvre ou de l'amélioration des sources ponctuelles importantes est plus évident.

Pour réduire efficacement l'eutrophisation (NEAES SO1), il est important de fixer des apports maximaux réalistes de nutriments dans les différentes zones maritimes afin de s'assurer que les mesures ont des objectifs spécifiques à atteindre dans un délai convenu. Pour obtenir une vue d'ensemble plus efficace de l'efficacité des mesures et savoir où affecter les nouvelles mesures, il est important d'avoir accès à des informations sur la répartition par source, révélant les apports en particulier dans toutes les zones à problème.

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