Les Dépôts Atmosphériques d’Azote dans la Zone Maritime OSPAR pour la Période de 1990 à 2021
Récapitulatif
Les dépôts atmosphériques d'azote dans la zone maritime OSPAR pour la période de 1990 à 2021 ont été calculés avec le modèle de transport de la chimie du MSC-W de l'EMEP à une résolution horizontale de 0,1° de longitude x 0,1° de latitude, sur la base des données d'émission mises à jour en 2023 par le Centre des inventaires et des projections des émissions de l'EMEP. La période 1990-2021 est la plus longue période pour laquelle le MSC-W de l'EMEP a effectué ce type de calcul pour OSPAR jusqu'à présent.
Les résultats des dépôts d'azote réels et normalisés, ainsi que les relations source-récepteur, sont présentés dans ce rapport et dans les fiches de données qui l'accompagnent pour les 5 Régions OSPAR, les 24 zones économiques exclusives (ZEE) de la zone maritime OSPAR, les 25 ZEE dites « partielles » (ZEE divisées en différentes Régions OSPAR) et les 64 unités d'évaluation COMP4 (Quatrième procédure commune). La normalisation ("weather-averaging") a été effectuée à l'aide des données météorologiques de la période 2016-2021.
D'après les résultats de notre modèle, les dépôts réels (c'est-à-dire non normalisés) d'azote oxydé sont nettement plus faibles en 2021 qu'en 1990 dans toutes les Régions OSPAR, les ZEE, les ZEE partielles et les unités d'évaluation COMP4. Dans le cas des dépôts d'azote réduit, on observe à la fois des augmentations et des diminutions, selon la zone réceptrice considérée. Ceci est principalement dû aux tendances à la baisse beaucoup moins significatives (voire absentes) observées dans les émissions d'azote réduit dans de nombreux pays. Cependant, les dépôts d'azote total (oxydé+réduit) étaient plus faibles en 2021 qu'en 1990 dans toutes les Régions OSPAR, ZEE, ZEE partielles et unités d'évaluation COMP4.
Une analyse des tendances des dépôts sur la période de 32 ans allant de 1990 à 2021, utilisant le test de Mann-Kendall, montre des tendances à la baisse statistiquement significatives dans toutes les zones réceptrices pour l'azote oxydé, alors que pour l'azote réduit, il y a beaucoup moins de zones avec des tendances à la baisse significatives ; en effet, certaines d'entre elles montrent des augmentations. En général, les tendances des dépôts normalisés sont plus significatives que celles des dépôts réels car la variabilité interannuelle de la météorologie est filtrée.
En général, les zones réceptrices sont le plus influencées par les pays qui leur sont adjacents, mais les grands émetteurs peuvent apporter des contributions importantes même s'ils sont éloignés, principalement sous forme de dépôts d'azote oxydé. La plus grande contribution aux dépôts d'azote dans les Régions OSPAR II et III est apportée par le Royaume-Uni, tandis que la Région OSPAR IV reçoit la plus grande contribution de l'Espagne ; les Régions I et V, plus éloignées, sont fortement influencées par les sources situées en dehors du domaine du modèle EMEP.
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