Rapport Contributif 2021 - L'agriculture
Messages clés1
- l'agriculture est la plus grande utilisation des terres dans les pays OSPAR. L'agriculture a un impact sur le milieu marin par le biais des émissions d'azote et de phosphore provenant des engrais et du fumier et d'autres produits agrochimiques tels que le ruissellement des pesticides ;
- les mesures visant à limiter les émissions de nutriments ont permis de réduire leurs apports et d'abaisser leurs teneurs dans le milieu marin, mais les niveaux sont néanmoins trop élevés dans certaines régions qui sont toujours affectées par l'eutrophisation, telles que la côte sud-est de la Mer du Nord au sens large et certaines zones localisées des Mers celtiques. OSPAR pourrait développer davantage la base de preuves et les outils pour identifier et quantifier les sources pertinentes, et envisager les besoins de réduction des nutriments pour les pays afin de lutter contre l'eutrophisation ;
- les réformes prévues de la politique agricole commune et un nouveau régime au Royaume-Uni pourraient inciter à réduire davantage les émissions ;
- l'utilisation des pesticides et les risques associés aux différents produits sont surveillés dans l'ensemble de l'UE/espace économique européen. Il en ressort que les quantités et les risques liés aux pesticides ont diminué de 2011 à 2017, mais ont ensuite atteint un plateau. L'augmentation du nombre d'autorisations d'urgence pour des problèmes sanitaires nouveaux et émergents liés aux cultures au cours de la même période représente une source de préoccupation potentielle ;
- les plastiques utilisés dans l'agriculture ont le potentiel d'être lessivés sous forme de microplastiques et d'avoir un impact sur le milieu marin. OSPAR pourrait encourager les pays à remplacer, réutiliser ou recycler une plus grande proportion de plastiques utilisés dans l'agriculture, en prenant exemple sur le petit nombre de pays qui ont actuellement des programmes en place.
1Les opinions exprimées dans les messages clés sont celles de l'évaluateur et ne représentent pas nécessairement celles de la Commission OSPAR.